Citer selon le style Chicago

1. Règles générales

Répétition d'une référence dans les notes

Ibid.

L’abréviation « ibid. » (de ibidem, « au même endroit ») renvoie généralement à un seul ouvrage, mentionné dans la note qui précède immédiatement. La dix-septième édition du style Chicago déconseille (sans toutefois l’interdire) l’utilisation de « ibid. » et privilégie les références courtes (voir 14.29 et 14.33 et le tableau ci-bas). Pour alléger le texte dans les notes de bas de page (ou de fin de chapitre), les références ultérieures à des sources déjà mentionnées dans leur forme complète (soit dans une note précédente, soit dans une bibliographie) doivent en effet être raccourcies chaque fois que cela est possible. Dans les exemples ici-bas, des références courtes sont utilisées pour la première référence, en tenant pour acquis que la forme complète apparaît précédemment ou en bibliographie.

Références courtes

Pour éviter les répétitions, le titre d’un ouvrage qui vient d’être mentionné sous sa forme courte et qui est référencé à nouveau peut être omis. Notez que l’une ou l’autre forme abrégée (auteur seulement ou ibid.) n’est appropriée que lorsqu’elle renvoie au dernier élément référencé; lorsque ce n’est pas le cas, ou lorsque la note précédente mentionne plus d’une source, la forme plus complète de la citation courte doit être répétée (typiquement : Nom de famille de l’auteur, Titre, numéro ou intervalle de pages). Notez également que dans la forme courte, le numéro de page doit être répété même s’il est identique à celui du dernier élément référencé (comme dans la note 3 ici-bas); avec ibid., un numéro de page identique n’est pas répété. S’il est utilisé, « Ibid. » prend une majuscule au début d’une note et est suivi d’un point. (Adapté de Chicago Manual of Style (CMSO), 14.29 et 14.33 et 14.34.)

Une bibliographie contenant les informations bibliographiques complètes de chaque référence doit absolument accompagner le texte où l’on retrouve des références courtes en note de bas de page (CMSO 14.19). Les références courtes doivent contenir suffisamment d’informations pour permettre au lecteur de retrouver la bonne entrée dans la bibliographie. La référence courte contient habituellement les informations suivantes : Nom de famille de l’auteur, Titre principal du document cité (habituellement raccourci s’il compte plus de quatre mots, n’incluant pas les articles), page(s) citée(s).

Exemples :

Références complètes (pour une première mention en note de bas de page)

1. Jacques Lavigne, L’inquiétude humaine, Philosophie de l’esprit (Paris : Aubier, 1953).

2. François Hertel, Pour un ordre personnaliste (Montréal : L’Arbre, 1942).

3. Jacques Lavigne, L’objectivite, ses conditions instinctuelles et affectives, Recherches sur l’homme (Montréal : Leméac, 1971).

Exemple de notes avec des références courtes pour les notes de bas de page (recommandé)Exemple de notes de bas de page utilisant Ibid. (permis mais déconseillé*)

1. Lavigne, L’inquiétude humaine, 3.

2. Lavigne, 18.

3. Lavigne, 18.

4. Lavigne, 24-26.

5. Lavigne, L’objectivite, ses conditions instinctuelles et affectives, 101-104.

6. Lavigne, 25.

7. Hertel, Pour un ordre personnaliste, 37-38.

8. Lavigne, L’inquiétude humaine, 167.

9. Hertel, Pour un ordre personnaliste, 23.

10. Hertel, 71.

11. Lavigne, L’inquiétude humaine, 240; L’objectivite, ses conditions instinctuelles et affectives, 32.

12. Lavigne, L’inquiétude humaine, 33.

1. Lavigne, L’inquiétude humaine, 3.

2. Ibid., 18.

3. Ibid.

4. Ibid., 24-26.

5. Lavigne, L’objectivite, ses conditions instinctuelles et affectives, 101-104.

6. Ibid., 25.

7. Hertel, Pour un ordre personnaliste, 37-38.

8. Lavigne, L’inquiétude humaine, 167.

9. Hertel, Pour un ordre personnaliste, 23.

10. Ibid., 71.

11. Lavigne, L’inquiétude humaine, 240; L’objectivite, ses conditions instinctuelles et affectives, 32.

12. Lavigne, L’inquiétude humaine, 33.

*Note : Les dernières éditions Chicago Manual of Style déconseillent l’utilisation des locutions latines Idem (ou id.), op. cit. ou loc. cit. et recommandent d’utiliser la forme courte de la référence (voir plus haut).

Référence secondaire

(Chicago Manual of Style : section 14.260)

Le recours à une référence secondaire (« x cité dans y ») est déconseillé : on recommande plutôt de consulter la référence originale. Dans le cas où la référence originale n'est pas disponible, on peut recourir à cette forme dans la note en bas de page. En bibliographie, on ne liste toutefois que la référence consultée.

Note en bas de page :

Alain Beaulieu, Convertir les fils de Caïn : jésuites et Amérindiens nomades en Nouvelle-France, 1632-1642 (Québec : Nuit blanche, 1990), 139-140, cité dans Gilles Havard, « "Les forcer à devenir Cytoyens". État, Sauvages et citoyenneté en Nouvelle-France (XVIIe-XVIIIe siècle) », Annales. Histoire, Sciences Sociales 64, no 5 (2009) : 987. 

Bibliographie :

Havard, Gilles. « "Les forcer à devenir Cytoyens". État, Sauvages et citoyenneté en Nouvelle-France (XVIIe-XVIIIe siècle) ». Annales. Histoire, Sciences Sociales 64, no 5 (2009) : 985-1018.